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Le débat fiscal revient sur votre épargne. Face aux besoins de défense, l’assurance-vie pourrait être ciblée. Ainsi, voici ce que l’on sait pour agir sans précipitation.
Taxer l’épargne pour financer la défense : où en est-on ?
Selon des déclarations publiques, le ministre Sébastien Lecornu a ouvert une piste. Elle viserait une contribution exceptionnelle sur certains placements, dont l’assurance-vie. Le but affiché serait de mobiliser des ressources pour l’armée. Pourtant, rien n’est arrêté à ce stade.
D’après plusieurs sources parlementaires, des scénarios circulent. Ainsi, les livrets et l’épargne de long terme sont mentionnés. En revanche, le gouvernement n’a publié aucun texte détaillé. La prudence s’impose pour les titulaires d’assurance-vie.
Le contexte pèse. La dépense militaire grimpe, tandis que le déficit reste élevé. L’encours de l’assurance-vie atteint près de 1 900 milliards d’euros. Par conséquent, l’idée de contribution sur une base large revient.
« Le sujet n’est pas tranché, mais l’épargne est sur la table. »
Qui serait concerné et comment ?
Plusieurs voies sont évoquées par des acteurs du dossier. Ainsi, un prélèvement sur les gains d’assurance-vie au‑delà d’un seuil est cité. Une taxation des intérêts de livrets non réglementés circule aussi. Ce ne sont que des hypothèses de travail.
À lireAssurance-vie et placements non réglementés: le fisc cible les gains, risques de redressement pour les épargnantsUne autre piste toucherait l’allocation de l’épargne. Le pouvoir public pourrait inciter, voire imposer, un fléchage vers des titres de défense. Certains parlent d’un prélèvement de solidarité temporaire. Cependant, aucun chiffrage officiel n’a filtré.
- Quelles enveloppes seraient incluses ou exclues ?
- À partir de quels seuils d’encours ?
- Quel taux et pour quelle durée précise ?
- Quelle protection pour les ménages modestes ?
- Quelle affectation transparente des recettes ?
Les livrets réglementés gardent aujourd’hui un régime protégé. En revanche, la discussion vise plutôt l’épargne fiscalement avantageuse hors régulé. Pour l’assurance-vie, le diable sera dans les seuils et la durée. Ainsi, le ciblage conditionnera l’impact réel.
Ce que cela changerait pour les épargnants
Pour les détenteurs d’assurance-vie, l’effet pourrait porter sur le rendement net. Aussi, des arbitrages entre fonds en euros et unités de compte pourraient suivre. Votre horizon reste la boussole la plus fiable. Néanmoins, une règle nouvelle modifierait la donne fiscale.
Aujourd’hui, la plupart des gains relèvent du PFU à 30 %. Ce taux combine 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux. Après huit ans, des abattements existent, puis un taux réduit s’applique. Dès lors, une contribution additionnelle devrait s’articuler avec ce cadre.
Pour les livrets non réglementés et comptes à terme, l’impact serait direct. En revanche, les produits exonérés restent intouchés à ce jour. Aussi, aucune annonce ne signale un changement immédiat. La vigilance reste utile sans tomber dans l’alerte.
Repères pour décider sans stress
Commencez par dresser la liste de vos placements. Ainsi, vous isolez les poches sensibles, dont l’assurance-vie. Simulez un choc de rendement net de 0,2 à 0,5 point. Puis échangez avec votre conseiller, si besoin.
Diversifiez par classes d’actifs et par supports. Par ailleurs, conservez la trésorerie de sécurité sur les livrets adaptés. Évitez une sortie précipitée d’assurance-vie, coûteuse en fiscalité. En bref, gardez des marges de manœuvre.
Ce que l’on sait, ce que l’on ignore encore
Ce que l’on sait tient en peu de choses. Le ministre a mis l’épargne à contribution dans le débat public. L’assurance-vie figure dans les exemples cités par plusieurs responsables. Cependant, aucun arbitrage gouvernemental n’a été communiqué.
Le chemin politique sera déterminant pour la suite. Ainsi, un projet peut passer par une loi de finances. Il peut aussi naître d’un texte sectoriel sur la défense. Entre les deux, de longues consultations peuvent modifier le périmètre.
À lireAssurance vie : hausse de la CSG, ce que cela change pour vos intérêts 2025 versés en janvier 2026Les prochains signaux viendront des réunions à Bercy et à Matignon. De plus, les fédérations d’assureurs défendront la stabilité de l’assurance-vie. Le sujet porte sur la confiance des épargnants, clé de la collecte. Dès lors, la temporalité comptera autant que la mesure elle‑même.
Crédit photo © DivertissonsNous


