Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Le débat sur la hausse de la CSG revient sur la table. Pour les épargnants en assurance-vie, une question concrète s’impose déjà : vos intérêts 2025, crédités en janvier 2026, seront-ils concernés ?
Le sujet n’est pas théorique, car le calendrier de prélèvement compte. Ainsi, le mode d’imposition varie selon le support et la date d’inscription en compte des gains.
CSG, prélèvements sociaux et calendrier d’imposition
Aujourd’hui, les revenus des placements supportent des prélèvements sociaux de 17,2 %. Ils regroupent la CSG 9,2 %, la CRDS 0,5 % et le prélèvement de solidarité 7,5 %. Sur un fonds en euros, ils sont prélevés au moment où l’assureur crédite les intérêts. De plus, cette écriture intervient souvent entre fin décembre et janvier.
À lireAssurance-vie: fiscalité record en 2026, ce qui change pour les épargnantsSur les unités de compte, la logique diffère. Les prélèvements sociaux sont calculés lors d’un rachat, partiel ou total. En revanche, il n’y a pas de ponction annuelle tant que vous ne retirez pas. Cette distinction pèse sur l’assurance-vie lorsqu’un changement de taux intervient à cheval sur deux années.
« Le taux applicable est celui en vigueur au moment du prélèvement effectif, pas au moment où le gain a été généré. »
Que se passerait-il en cas de hausse votée ?
Deux scénarios se dessinent. Si une hausse entre en vigueur au 1er janvier 2025, les intérêts 2025 des fonds en euros, crédités début 2026, seraient traités au nouveau taux. Ainsi, l’impact serait immédiat pour les épargnants qui privilégient la sécurité.
Si l’entrée en vigueur intervenait au 1er janvier 2026, l’effet serait similaire pour des intérêts inscrits en compte à cette date. Par conséquent, le point clé reste la date exacte de prélèvement par l’assureur. L’assurance-vie impose donc de vérifier le calendrier de crédit des intérêts. De plus, le mode de gestion (euros ou unités de compte) change la donne.
- Interrogez votre assureur sur la date de crédit 2025.
- Identifiez la part en fonds en euros et en unités de compte.
- Simulez l’effet d’un point de prélèvements sociaux en plus.
- Mesurez le coût fiscal d’un rachat anticipé, le cas échéant.
- Suivez les débats budgétaires jusqu’au vote final.
Conséquences sur les rachats et le PFU
Lors d’un rachat, les gains sont imposés au PFU à 30 % aujourd’hui. Ce total combine 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux. Ainsi, une hausse des prélèvements sociaux augmenterait mécaniquement le taux global du PFU. En revanche, l’abattement des contrats de plus de 8 ans resterait inchangé.
Le choix entre PFU et barème progressif peut évoluer selon votre tranche. Par conséquent, un changement de taux pourrait modifier le bon arbitrage. L’assurance-vie garde des atouts, dont l’abattement annuel après 8 ans. De plus, la fiscalité ne doit pas effacer les objectifs patrimoniaux.
Attention au timing des opérations. Un rachat en 2025 utiliserait les taux en vigueur le jour du retrait. Désormais, la question n’est pas seulement “combien”, mais “quand”. L’assurance-vie récompense ceux qui planifient avec méthode.
Cas pratiques pour s’y retrouver
Prenons un exemple simple. Un contrat affiche 3 % d’intérêt sur 2025, avec crédite en janvier 2026. Sur 10 000 € placés en euros, le gain brut serait 300 €. Par conséquent, la ponction dépendrait du taux effectif au jour du prélèvement.
À lireAssurance-vie et placements non réglementés: le fisc cible les gains, risques de redressement pour les épargnantsSur unités de compte, le mécanisme diffère encore. Les prélèvements sociaux arriveront le jour du rachat, même si la performance date d’avant. Ainsi, le report d’un retrait déplace l’imposition dans le temps. L’assurance-vie impose donc une lecture précise de chaque support.</p
Crédit photo © DivertissonsNous


