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Le gouvernement envisage une hausse de la CSG à 10,6 % sur les revenus du capital. Vos placements pourraient donc voir leur rendement net bouger, selon leur statut fiscal et social.
CSG à 10,6 %: ce qui change pour votre épargne
La CSG sur les revenus de l’épargne s’élève aujourd’hui à 9,2 %, intégrée aux prélèvements sociaux totaux de 17,2 %. Si la CSG montait à 10,6 %, le total grimperait mécaniquement vers 18,6 %. Ainsi, l’impact varierait selon que vos gains sont exonérés, partiellement taxés ou soumis au prélèvement forfaitaire. Ces paramètres pèsent sur les placements avec intérêts ou plus-values.
Le Livret A et le LEP resteraient exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux. Ils ne seraient donc pas concernés par une hausse de CSG. En revanche, les livrets fiscalisés et les comptes à terme subiraient une hausse du coût social des intérêts. Cela compte pour les placements utilisés comme trésorerie.
Produits épargnants: qui est exonéré, qui ne l’est pas
Les livrets réglementés exonérés (Livret A, LEP, LDDS, Livret Jeune) ne supportent ni impôt ni prélèvements sociaux. Votre rendement net ne changerait donc pas sur ces supports. De plus, cette immunité protège l’épargne de précaution. C’est un repère utile pour des placements sans risque.
« Le Livret A et le LEP ne supportent pas la CSG, même en cas de hausse du taux. »
Le PEA reste exonéré d’impôt sur le revenu après cinq ans, mais il supporte bien les prélèvements sociaux. Une CSG à 10,6 % augmenterait donc la note sur les gains lors d’un retrait. De plus, l’assurance vie voit ses gains au fonds en euros soumis aux prélèvements sociaux chaque année. Ces règles pèsent sur les placements de long terme.
Assurance vie, PEA, PEL, comptes à terme: qui paie quoi
Sur l’assurance vie, les gains des fonds en euros subissent les prélèvements sociaux au fil de l’eau. Les unités de compte sont, elles, ponctionnées au moment du rachat. Si la CSG monte, la part sociale prélevée sur les gains augmente d’autant. Cela modifie le rendement net de ces placements.
- Vérifier si votre support est exonéré ou non de prélèvements sociaux
- Comparer rendement brut et net avec une CSG à 10,6 %
- Arbitrer entre poche sécurisée et supports dynamiques
- Réfléchir au moment opportun pour réaliser un rachat
- Consulter l’impact sur le PFU et sur vos acomptes
Le PEL ouvre deux cas. Avant 2018, les intérêts sont soumis aux prélèvements sociaux, mais pas à l’impôt tant que le plan n’a pas 12 ans. Après 2018, les intérêts subissent le PFU. Ainsi, une CSG à 10,6 % accroîtrait la ponction annuelle des vieux PEL et le PFU des PEL récents. Cela pèse sur ces placements à taux garantis.
À lirePlacements Livret A, LEP ou assurance vie: comment doubler son épargne facilement ?Le PFU agrège impôt à 12,8 % et prélèvements sociaux à 17,2 %, soit 30 % aujourd’hui. Avec une CSG à 10,6 % (CRDS 0,5 % et prélèvement de solidarité 7,5 % constants), le PFU monterait vers 31,4 %. Par conséquent, intérêts de comptes à terme et livrets fiscalisés seraient plus amputés. C’est un point clé pour les placements de trésorerie imposables.
Fiscalité en pratique: PFU, barème et arbitrages
Le compte-titres supporte le PFU sur dividendes et intérêts, sauf option pour le barème. Une hausse de la CSG renchérit donc le PFU. Aussi, l’option au barème reste à reconsidérer chaque année. Elle dépend de votre taux marginal et de vos placements.
SCPI et fonds immobiliers imposent des revenus fonciers soumis aux prélèvements sociaux. En cas de hausse, le rendement net distribué baisse à la marge. De plus, les plus-values immobilières supportent ces prélèvements au moment de la cession. Cela compte dans le pilotage de placements patrimoniaux.
Comment adapter ses choix sans précipitation
D’abord, distinguez l’épargne de précaution des supports de performance. Les livrets réglementés protégés gardent leur rôle. Ensuite, cartographiez les supports exposés aux prélèvements sociaux. Vous prioriserez les placements selon horizon et fiscalité.
Ensuite, vérifiez la mécanique propre à chaque enveloppe. Sur l’assurance vie, le seuil des huit ans conserve son intérêt. En revanche, l’impact social touche tous les contrats sur les gains. Cela guide les arbitrages entre fonds en euros et unités de compte dans vos placements.
Puis, simulez un rendement net avec une CSG à 10,6 %. Ainsi, vous mesurez l’effet sur PEA, PEL, comptes à terme et livrets fiscalisés. Par conséquent, vous ajustez versements et rachats au bon moment. Cette discipline protège la cohérence de vos placements.
À lirePlacement: ces actions encore rentables pour investir en bourse après la chute du CAC 40Crédit photo © DivertissonsNous


