Placement : ce que votre conseiller doit vous demander sur risque, horizon et pertes supportables

Protégez votre épargne dès le premier rendez-vous placement en maîtrisant risque, horizon, pertes supportables, frais et durabilité.

Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire

Face à un rendez-vous en agence ou en ligne, vous vous demandez ce que votre conseiller va vous demander avant tout placement. Le cadre a changé, car les règles de conseil ont été renforcées pour mieux protéger les épargnants. Voici, concrètement, ce qui sera passé au crible, et comment vous y préparer sereinement.

Avant de signer, voici ce que le conseiller doit vérifier

Dès l’ouverture de la discussion, le professionnel doit comprendre votre situation financière. Il collecte vos revenus, vos charges, vos prêts en cours et votre épargne disponible, afin d’évaluer la capacité de perte liée au placement. Cette étape semble formelle, mais elle évite les décisions hâtives. Elle sert aussi à déterminer ce qui est compatible avec votre horizon de temps et vos projets.

Ensuite, il vous interroge sur vos objectifs: préparer la retraite, compléter un revenu, ou transmettre. Cette information oriente la sélection de supports, du fonds en euros aux unités de compte. De plus, votre tolérance au risque est testée de façon nuancée. Ainsi, le conseil doit refléter votre profil, et non l’offre du moment.

Le niveau de connaissance et d’expérience est aussi évalué. Avez-vous déjà investi en SCPI, ETF ou actions? Connaissez-vous la liquidité et la volatilité de ces produits? Désormais, vos préférences de durabilité (critères ESG) sont prises en compte, ce qui peut influer sur le placement retenu. Par conséquent, le conseiller doit pouvoir justifier la cohérence entre vos réponses et la recommandation.

« Sans un questionnaire complet et sincère, aucun conseil ne peut être réellement adapté. »

Questions obligatoires: profil, risques et durabilité

Le questionnaire couvre au minimum: situation personnelle, patrimoine, objectifs, horizon, tolérance au risque et capacité de perte. Il inclut, depuis les dernières mises à jour, vos préférences de durabilité. Aussi, les autorités rappellent que chaque réponse doit être traçable. En bref, la recommandation finale doit découler logiquement de ces éléments.

À lireLivret A: le meilleur jour dans le mois pour retirer de l’argent et garder les intérêts

Attendez-vous à parler fiscalité et liquidité, car ces points comptent dans tout placement. Une clause bénéficiaire sera abordée pour l’assurance vie, ce qui reste central en cas de transmission. De plus, un rappel clair sur les frais et les risques est requis, document à l’appui. En revanche, aucun produit ne peut être proposé sans cette démarche d’adéquation.

  • Fixez un horizon réaliste pour chaque objectif
  • Vérifiez vos frais: entrée, gestion, arbitrage
  • Clarifiez votre capacité de perte maximale
  • Précisez vos préférences de durabilité
  • Demandez un écrit sur la recommandation

Assurance vie: preuves, mise à jour et erreurs à éviter

Le conseil doit être formalisé par écrit et archivé. Ainsi, vous pouvez relire les hypothèses, les frais et les risques présentés. Pensez à actualiser votre profil après un événement de vie important. Par exemple, un changement de revenus peut modifier l’enveloppe de votre placement.

Évitez de sous-estimer l’horizon d’investissement. Une unité de compte, par exemple, se pense sur plusieurs années. De plus, comparez toujours les frais totaux et la qualité des supports. Par conséquent, un contrat compétitif sur les coûts peut améliorer l’efficacité de votre placement dans le temps.

Gardez un œil sur la diversification. Un seul support ne suffit pas à couvrir chaque cycle de marché. Aussi, un arbitrage périodique, justifié par votre profil, peut s’avérer utile. Toutefois, toute décision doit rester cohérente avec le conseil écrit reçu.

Frais, performances et arbitrages: mettez-les en perspective

Les frais réduisent la performance nette, surtout à long terme. Ainsi, demandez le détail: frais d’entrée, de gestion, d’arbitrage, et éventuels frais sur unités de compte. De plus, comparez les fourchettes selon les contrats disponibles. Enfin, questionnez l’impact de ces coûts sur votre placement selon plusieurs scénarios.

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Pourtant, elles donnent des repères utiles pour situer le risque et la volatilité. D’ailleurs, les supports diversifiés lissent parfois mieux les à-coups. En bref, arbitrez avec méthode et exigez de la pédagogie.

Panorama du marché: exemples concrets pour situer votre choix

Meilleurtaux — Meilleurtaux Allocation Vie (Assurance vie ; +800 supports d’investissement, gestion libre ou pilotée ; 0€ frais d’entrée).
Ainsi, ce contrat offre un large choix et une structure de frais d’entrée nulle, utile pour un placement progressif.

Caisse d’Épargne — Millevie Essentielle (Assurance vie ; quelques dizaines de supports ; jusqu’à 4,75 % frais d’entrée).
En revanche, les frais d’entrée peuvent peser au départ, ce qui doit être anticipé dans votre placement.

GoodVest — GoodVie (Assurance vie ; frais gestion 1,65% à 1,90%).
Ce positionnement thématique durable peut convenir si vos préférences ESG sont fortes, mais votre placement supporte des frais plus élevés.

Spirica — Linxea Spirit 2 (Assurance vie ; gestion 0,5% à 2%).
La palette de supports est large et les frais varient selon l’allocation choisie, ce qui influence votre placement net.

À lirePER vs SCPI : retraite 2025, PER défiscalise jusqu’à 10% des revenus, SCPI visent 4 à 6% de rendement

Generali — GoodVie (Assurance vie ; frais gestion 1,65% à 1,90%).
Sur le même thème, vérifiez la cohérence coût/objectifs afin d’ancrer votre placement dans la durée.

Aviva —

Crédit photo © DivertissonsNous