Voir le sommaire Ne plus voir le sommaire
Un message viral assure que l’État va prélever 108 euros sur des millions de comptes. Ainsi, le chiffre de 13 millions circule, avec une date proche. Beaucoup s’interrogent, car la formulation prête à confusion.
Rumeur des 108 euros : que faut-il comprendre ?
Selon la rumeur, un débit uniforme de 108 euros toucherait 13 millions de personnes en France. Pourtant, aucun document public facilement accessible ne confirme une telle opération. En l’absence d’un texte clair, l’État ne peut pas prélever un montant unique sur une population indifférenciée. De plus, un prélèvement de masse supposerait un cadre légal précis et publié.
Dans la pratique, un débit officiel obéit à des règles strictes. Ainsi, il repose sur un impôt, une taxe, une amende ou une dette déjà notifiée. En revanche, un retrait automatique sans motif ni avis préalable ne correspond pas aux usages de l’État. Par conséquent, il faut vérifier la source et le contexte avant toute inquiétude.
Ce que peut faire la DGFiP, et ce qu’elle ne peut pas
La Direction générale des finances publiques peut encaisser un solde d’impôt dû, une amende, ou une créance publique. Cependant, elle agit avec un titre exécutoire et des mentions lisibles sur le relevé bancaire. Aussi, un recouvrement forcé (SATD) intervient après des relances et des délais. Dans ce cadre, l’État ne procède pas à un prélèvement « surprise » de 108 €.
« Sans avis d’imposition ou titre exécutoire, aucun débit ne doit surprendre. »
En cas de mensualisation, le prélèvement suit un calendrier notifié à l’avance. De plus, la DGFiP utilise des libellés identifiables et un identifiant créancier. Cependant, un virement ponctuel requiert une base légale ou un accord SEPA. Aussi, l’État doit informer le contribuable avant l’échéance prévue.
Qui serait visé, à quelle date, et pour quel motif ?
Le message évoque 13 millions de personnes, mais il ne précise ni la catégorie ni le motif. Ainsi, aucune campagne officielle ne mentionne un débit uniforme de 108 euros. En revanche, des échéances fiscales reviennent chaque année selon un calendrier connu. Dans ce contexte, l’État agit d’ordinaire sur des montants liés à chaque situation.
- Vérifiez vos avis d’impôt et vos échéances prévues.
- Contrôlez le libellé bancaire et l’identifiant créancier (ICS).
- Comparez le montant et la date avec un avis reçu.
- Appelez votre service des impôts si un doute persiste.
- Exercez un droit d’opposition SEPA en cas d’erreur.
Le solde d’impôt sur le revenu peut être prélevé en fin d’été ou à l’automne. Ainsi, certaines personnes voient passer un débit en septembre ou en octobre. En revanche, un montant fixe comme 108 € ne correspond pas à un schéma général. Dans ces cas, l’État s’appuie sur un calcul personnalisé, non sur une somme unique.
À lireChauffage : les foyers malins restent au chaud sans l’allumer avant novembreLes amendes suivent d’autres circuits, avec des délais et des majorations propres. Aussi, des frais de cantine, de crèche ou de stationnement relèvent souvent du local, pas d’un prélèvement national. Cependant, l’ampleur d’un groupe de 13 millions laisse penser à une confusion de chiffres. Par conséquent, l’État ne débiterait pas ainsi une population sans base individuelle.
Reconnaître un débit légitime et débusquer une arnaque
Commencez par l’intitulé exact du mouvement sur votre compte. Ainsi, repérez l’ICS, le RUM et le nom du créancier. En cas de SMS ou mail alarmiste, ne cliquez pas. Aussi, vérifiez d’abord dans votre espace fiscal personnel.
Si le libellé mentionne la DGFiP ou le Trésor public, comparez avec un avis reçu. Ainsi, contrôlez la référence de l’avis et la date d’échéance. En cas d’anomalie, vous pouvez contester auprès de la banque et du service compétent. Par conséquent, l’État doit pouvoir justifier la créance ligne par ligne.
Recours, délais et contacts si un débit apparaît
Si le prélèvement est autorisé mais contesté, le droit SEPA permet une demande de remboursement sous 8 semaines. En revanche, s’il est non autorisé, le délai de contestation va jusqu’à 13 mois. Ainsi, contactez vite votre banque pour enclencher la procédure. Aussi, formalisez une réclamation auprès du service identifié.
Pour un avis d’impôt, rapprochez-vous de votre service des impôts des particuliers. Ainsi, gardez vos références et le détail de l’échéance. En cas de difficulté de paiement, demandez un échéancier ou une remise gracieuse. Par conséquent, l’État examine les situations au cas par cas.
Restez vigilant face aux messages pressants qui réclament un paiement immédiat. Ainsi, les faux sites imitent parfois les visuels officiels. En cas de doute, privilégiez les portails habituels et les numéros connus. Aussi, l’État ne demande pas de règlement par bons cadeaux, cartes prépayées ou canaux insolites.
À lireFrance : on vit mieux à l’étranger avec 800 € par mois et du soleil toute l’annéeCrédit photo © DivertissonsNous