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Depuis 2023, des retraités voient leur pension évoluer après une reprise d’activité. Une mesure nouvelle permet de transformer des heures travaillées en droits concrets. Ainsi, certains ont gagné jusqu’à 118 euros par mois selon leur parcours.
Reprendre un emploi et obtenir une seconde pension : ce qui change depuis 2023
La réforme des retraites 2023 a ouvert un droit inédit. En cas de cumul emploi-retraite intégral, les cotisations versées génèrent désormais une seconde pension. Ce complément est calculé par le régime de base, selon des règles encadrées. De plus, il s’ajoute à la retraite déjà versée.
Jusqu’alors, cotiser en reprenant un poste n’ouvrait aucun droit nouveau. Désormais, chaque euro déclaré peut compter, sous conditions strictes. L’accès au dispositif suppose d’avoir liquidé toutes ses retraites à taux plein. En revanche, un cumul partiel ne crée pas de seconde pension.
Qui est éligible et comment enclencher la démarche
Le bénéfice vise les assurés partis à taux plein, tous régimes clos. Ils signent ensuite un contrat de travail, ou relancent une activité indépendante. Puis ils cotisent sur leurs revenus, comme tout actif. Ainsi, une caisse de base peut ouvrir une seconde pension sur cette période.
« Depuis 2023, reprendre un emploi peut, sous conditions, générer une seconde pension. »
La demande s’effectue auprès de la caisse concernée, une fois les droits constitués. Un relevé d’activité et des bulletins de paie facilitent l’examen. L’instruction prend quelques semaines, selon les dossiers. Par conséquent, mieux vaut anticiper la date de premier versement.
Montant, calcul et limites de cette seconde retraite
Le montant dépend des salaires repris, de la durée et du régime. La seconde pension suit une formule propre au régime général ou aux indépendants. Les périodes créées ne modifient pas l’âge de départ déjà acquis. Pourtant, elles apportent un supplément régulier une fois la liquidation effectuée.
- Vérifier le cumul intégral avant toute reprise d’activité.
- Conserver chaque bulletin de paie et contrat signé.
- Suivre l’actualisation du relevé de carrière.
- Interroger sa caisse sur le calendrier de liquidation.
- Comparer l’impact net après charges et impôts.
Certains paramètres restent exclus de ce calcul complémentaire. Par exemple, des majorations familiales ou le minimum contributif ne s’appliquent pas. Ce point évite un empilement d’avantages non prévu par la loi. En bref, la seconde retraite reste ciblée sur les droits effectivement cotisés.
À lireFonctionnaire parent de 3 enfants: retraite anticipée possible si 15 ans de service validés avant 2012Côté retraite complémentaire, la situation diffère. Aujourd’hui, les cotisations versées en cumul ne créent pas de nouveaux points. Les règles peuvent évoluer, mais rien n’est acté pour l’instant. Par conséquent, la seconde pension concerne surtout les régimes de base.
Exemple concret : +118 euros par mois, et après ?
Un lecteur témoigne avoir repris un emploi quelques mois après son départ. Grâce à la réforme, sa seconde pension a progressé de 118 euros mensuels. Ce gain dépendait de son temps de travail et de sa rémunération. Aussi, l’employeur a simplement appliqué les cotisations habituelles.
Ce type de cas se répète, avec des profils très variés. Les écarts tiennent aux salaires, mais aussi aux plafonds propres aux régimes. Ainsi, une même durée peut produire un résultat différent selon l’assuré. En revanche, la seconde pension n’efface pas la retraite d’origine.
Les étapes pour sécuriser votre parcours et vos droits
Avant de reprendre, vérifiez votre situation de taux plein et vos régimes clos. Puis confirmez le statut de cumul intégral auprès de votre caisse. Ensuite, fixez un volume d’heures compatible avec votre santé et vos besoins. Ainsi, vous optimisez la future seconde pension sans vous épuiser.
Gardez toutes les preuves de paie et attestions d’employeur. De plus, contrôlez votre relevé de carrière mis à jour. Une erreur peut retarder la liquidation et réduire le versement temporaire. Par conséquent, un suivi trimestriel évite bien des mauvaises surprises.
En cas de doute, contactez la caisse de base par écrit. La réponse écrite sécurise l’interprétation de vos droits pendant l’activité. Ensuite, planifiez votre demande de liquidation à la bonne date. Vous maximiserez ainsi la seconde pension, dans un cadre légal et clair.
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