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Ce que dit vraiment le Code de la route
Il n’existe pas d’âge maximal légal pour conduire en France. Ni 70 ans, ni 80 ans, ni autre seuil fixe : la loi se fonde sur l’aptitude à la conduite. Tant que la personne reste apte, elle peut garder son permis. Le critère central reste donc la sécurité routière.
Pour le permis B, aucun contrôle médical automatique n’est prévu avec l’âge. Un examen médical peut être demandé après une suspension, une invalidation, ou en cas de pathologie signalée. La Commission médicale de la préfecture peut aussi fixer une durée de validité du permis et des restrictions.
Âge, aptitude et risques réels
Le risque ne vient pas de l’âge seul. Il dépend de la vue, de l’attention, des réflexes et des traitements. Après 70 ans, la conduite reste possible si l’aptitude tient, avec des ajustements. L’aptitude médicale prime sur le nombre d’années.
« Il n’y a pas d’âge plafond pour conduire en France : l’aptitude médicale et la sécurité de tous guident la décision. »
Un contrôle de la vision et de l’audition aide à garder de bonnes marges. Les médicaments avec pictogramme rouge appellent à la vigilance. Les proches peuvent alerter quand ils observent des erreurs répétées. Le dialogue serein vaut mieux qu’un retrait brutal des clés.
Des choix simples limitent le risque : éviter la nuit et la pluie, préférer les trajets connus, allonger les distances de sécurité. Les aides à la conduite soutiennent, sans remplacer la vigilance. Une boîte auto, des sièges bien réglés et un pare-brise propre réduisent la fatigue.
- Pas d’âge limite légal : l’aptitude médicale décide
- Permis B : pas de contrôle systématique avec l’âge
- Examen médical possible en cas d’infraction ou de pathologie
- Ajustements de conduite pour garder la sécurité
Que faire en cas de problème de santé ou de doute
Si un trouble survient, le conducteur peut prendre rendez-vous avec un médecin agréé. Ce médecin donne un avis : favorable, favorable avec restrictions, ou défavorable. L’avis peut limiter la durée du permis de conduire à 1, 2 ou 5 ans. L’objectif reste clair : conduire sans mettre en danger.
Cas fréquents : correction de la vision, apnée du sommeil traitée, diabète suivi, antécédent cardiaque stabilisé. L’autorité peut imposer des conditions : port de lunettes, boîte automatique, miroir adapté, contrôle périodique. Après une suspension, la préfecture peut exiger un nouvel examen médical.
L’assurance auto doit connaître les aménagements du véhicule et les restrictions. Un non-signalement peut poser souci en cas de sinistre. Mieux vaut demander à l’assureur comment ajuster la couverture et la franchise. Le but est de garder sa mobilité et une protection solide.
Ce que font d’autres pays
Dans plusieurs États européens, un renouvellement du permis arrive vers 70 ou 75 ans. Certains imposent une visite médicale régulière, d’autres une simple déclaration. En France, le choix porte sur la responsabilité du conducteur et le suivi médical ciblé. Le repère reste la sécurité routière, sans seuil d’âge uniforme.
Chaque modèle a des forces et des limites. Le contrôle périodique rassure, mais peut pénaliser sans raison des seniors aptes. L’approche française évite l’âgisme, mais demande de vrais réflexes de prévention. Le cap commun est la baisse du risque sur la route.
Prolonger la conduite en toute sérénité
Un stage court en auto-école remet à jour les bases du Code de la route. Les simulateurs et un bilan de conduite identifient les points à renforcer. Un test de vision tous les deux ans reste un bon réflexe. Les aides à la conduite (alerte de fatigue, freinage d’urgence) se règlent avant le départ.
Surveiller quelques signaux aide à décider : erreurs de pédales, oublis de priorité, trajet source d’angoisse, frottements répétés sur les jantes. Dans ces cas, on peut réduire le rayon des trajets, changer d’itinéraire, ou rouler à des heures plus calmes. Le but n’est pas d’arrêter net, mais d’adapter. Le médecin traitant peut guider ce pas-à-pas.
Quand la conduite devient trop risquée, des solutions existent. Taxis, transport à la demande, bus gratuits de commune, covoiturage avec les voisins, livraison de courses. Le vélo à assistance ou la marche gardent l’autonomie de quartier. La mobilité reste un lien vital, même sans volant.
Crédit photo © DivertissonsNous